Un voyage avec Mozart au rythme des chevaux et des lieux à la mode, du chaos des chemins aux salons raffinés, du jeune homme à l’adulte, Paris, Mannheim, Salzburg, Wien, quatre villes, quatre sonates.
Cette saison est la 50ème de l’AMIA. C’est un immense plaisir et une fierté pour notre association d’arriver à un tel âge. Que d’obstacles surmontés : chaque concert est précédé en coulisse d’une effervescence qui met à rude épreuve les nerfs des bénévoles, l’organisation en amont rencontre parfois des difficultés imprévues, la recherche et l’attente des subventions n’a rien à envier au supplice de Tantale, mais au final triomphe toujours la joie de proposer des concerts qui vous font découvrir des musiques et des artistes formidables.
Depuis cinquante ans donc l’AMIA accompagne la révolution musicale de la musique ancienne : de marginale, suspecte et dénigrée dans ses premières années, l’interprétation historique est désormais la norme ; nous fûmes, en France, les premièrs à organiser des saisons entièrement consacrées à la musique ancienne. Depuis l’origine, l’AMIA se conforme à deux mots d’ordre : instruments anciens et excellence. Lors de nos programmations, nous invitons des artistes acclamés internationalement et de jeunes musiciens à l’orée d’une carrière riche de promesses. Ainsi, au fil des saisons, presque tous les grands «baroqueux » se sont produits pour nous : Jordi Savall, Gustav Leonhardt, les frères Kuijken, Christophe Coin, Vox Luminis, les Talens Lyriques, Gli Incogniti… il serait plus simple de faire une liste de ceux qui ne sont pas venus !
Pour cette 50ème saison nous poursuivons notre ligne directrice avec une programmation tournée vers l’avenir, des concerts qui embrassent un grand spectre musical : influence populaire, classique, baroque, danse... Célébration oblige, nous proposerons cette année un concert de plus aux strasbourgeois. Nous commencerons sur un ton de révolte avec le programme Rebellion du jeune ensemble The Curious Bards, à l’occasion d’une collaboration avec le festival de musique de Ribeauvillé qui fête quant à lui ses 40ans. La musique de Bach ne pouvait être absente de cette saison aussi une soirée de concertos pour clavecin avec des musiciens extraordinaires lui sera dédiée. Un petit détour dans les délicats Ayres and Songs anglais par Julien Freymuth et Yuki Mizutani, deux escapades dans la musique de la fin du XVIIIe siècle avec la symphonie « la surprise » de Haydn par le Parlement de Musique et des sonates pour violon et pianoforte de Mozart par Alice Piérot et Aline Zylberajch. Un concert transgressif, musicologiquement irresponsable, viendra mêler humour et découverte avec Doulce Mémoire qui vous fera entendre pas moins de 50 instruments différents. L’ensemble Strasbourgeois Le Masque, qui a été créé en 1997 afin de soutenir l’AMIA alors en difficulté, nous proposera pour notre cinquantenaire un concert dansé.
Puissent les prochaines décennies être aussi enthousiasmantes que les cinq premières.